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Agroforesterie

Une combinaison gagnante

L’idée de l’Agroforesterie consiste à introduire des rangées d’arbres dans les surfaces dédiées à la production agricole, animale (sylvo-pastoralisme) ou végétale (agrosylviculture, pour des cultures annuelles comme pérennes).
Ce principe de complantation, que l’on trouvait sous des formes traditionnelles de pré vergers ou de joualles (arbres et vignes) est une pratique ancienne et toujours extrêmement répandue dans les pays tropicaux ou méditerranéens et dont on connaît par exemple les paysages typiques de Huertas et Dehesas espagnols ou encore de Montados portugais qui visent à limiter principalement les excès du climat : ensoleillement, pluies violentes.
L'agroforesterie trouve toute sa justification économique et environnementale dans l’avenir et les enjeux de l’agroécologie et de l'agriculture : changement climatique, coûts des intrants, économie de l’eau.
Cette idée toute simple, qui tient du bon sens paysan, vise à tirer le meilleur profit de la complémentarité des besoins des arbres et des cultures, à condition bien sûr que les uns et les autres soient parfaitement adaptés au terroir.

L’agro-sylvi-culture moderne tient compte des contraintes techniques liées à la motorisation des cultures (espacement des rangées d’arbres, élagage, dégagement de tournières… et optimise les nombreux intérêts économiques et environnementaux offerts par ce type d’aménagement intégré.
Une parcelle agroforestière bien conçue et bien conduite a une productivité supérieure à celle de l’assolement où chaque espèce est cultivée séparément.
Le bénéfice de cette synergie a été démontré dans différents programmes de recherches, depuis plus de dix ans. Plus encourageant encore, ces résultats ne sont qu’à leur début.
L’augmentation de la biodiversité, l’amélioration du sol et les effets climatiques principalement dus à la présence d’arbres bonifient le potentiel de la parcelle en ce qui concerne le comportement de l’eau et la santé des végétaux.
La culture et le rendement des plantes agricoles et des arbres ne peuvent qu’être optimisés, une logique simple qui va à l’encontre de bien des idées reçues.

L’agroforesterie apparaît ainsi comme une réponse audacieuse aux enjeux agroéconomiques, agroécologiques et agrotechniques d’une agriculture moderne et résolument durable.
C’est pourquoi nous avons aujourd’hui planté 100ha d’agroforesterie en grande culture et 10ha en vigne. Et nous envisageons de planter à nouveau.